(Pré)diabète et cerveau : un lien critique encore trop sous-estimé
- François Lovo Pro
- 17 juin
- 3 min de lecture

Quand on pense au diabète, on évoque souvent les complications cardiovasculaires, les atteintes rénales ou les troubles visuels. Mais il est une conséquence silencieuse, pourtant majeure, dont on parle encore trop peu : le déclin cognitif.
Or, les dernières données scientifiques le confirment : le prédiabète et le diabète augmentent significativement le risque de démence, y compris la maladie d’Alzheimer.Et ce n’est pas une projection pour le futur. C’est une réalité déjà en cours, dans une population vieillissante et largement affectée par des troubles métaboliques.
Démence,
, déclin cognitif… de quoi parle-t-on ?
La démence est un déclin irréversible des fonctions cognitives (mémoire, raisonnement, langage…), dont la cause principale est la maladie d’Alzheimer. Vient ensuite la démence vasculaire, souvent liée à des troubles circulatoires cérébraux.
Avec l’augmentation de l’espérance de vie, les cas de démence sont en forte progression. Et parmi les facteurs aggravants identifiés, les déséquilibres glycémiques arrivent en tête de liste.
Quand l’excès de sucre attaque le cerveau
La recherche nous montre que l’insuline ne sert pas uniquement à réguler la glycémie : elle joue un rôle fondamental dans le cerveau, notamment en stimulant :
la croissance des neurones,
la résistance au stress oxydatif,
la prévention de l’apoptose (mort cellulaire programmée).
Mais en cas de résistance à l’insuline, fréquente dès le stade de prédiabète, le cerveau est privé d’insuline.Résultat : les fonctions cognitives s’affaiblissent, la neurodégénérescence s’installe.
Par ailleurs, l’hyperglycémie chronique entraîne la formation de produits de glycation avancée (AGE), toxiques pour les neurones.Ils génèrent des dommages oxydatifs, altèrent la plasticité cérébrale et accélèrent la dégénérescence.
Ce que nous apprend la cohorte Biobank (UK)
Une étude récente (2021), publiée dans Diabetes, Obesity & Metabolism, s’est appuyée sur les données de la cohorte britannique Biobank – l’une des plus grandes au monde. Elle a évalué la fonction cognitive, les marqueurs de démence et les imageries cérébrales, en lien avec le statut glycémique (HbA1c).
Résultats clés :
Le prédiabète et le diabète augmentent significativement le risque de déclin cognitif et de démence vasculaire.
Le diabète est aussi associé à un risque accru de maladie d’Alzheimer.
Les personnes avec une HbA1c plus basse présentent un meilleur volume hippocampique (zone clé de la mémoire) et moins d’hyperintensités de la substance blanche, indicateurs de dégénérescence neuronale.
En chiffres :
Les diabétiques perdent en moyenne 80 mm³ de volume hippocampique,
Tandis que ceux à HbA1c basse gagnent jusqu’à 12 mm³ par rapport aux normoglycémiques.
Médicaments antihypertenseurs : un facteur aggravant ?
L’étude a aussi observé un fait surprenant : l’usage de médicaments antihypertenseurs semble corrélé à un risque plus élevé de démence vasculaire.
Faut-il s’inquiéter des traitements ?Pas nécessairement. Les auteurs suggèrent que ce lien est probablement dû à une hypertension mal contrôlée trop longtemps, plutôt qu’aux traitements eux-mêmes.
Ce point souligne un enjeu central : agir tôt, et de façon intégrative, sur les facteurs de risque métaboliques et vasculaires.
Que peut-on faire en pratique ?
En tant que naturopathe, mon approche du terrain métabolique repose sur trois piliers :
Équilibrer la glycémie (avec une alimentation ciblée, des outils micronutritionnels, du jeûne adapté…)
Réduire la résistance à l’insuline (via l’activité physique, les rythmes circadiens, des plantes comme la berbérine ou le gymnema)
Protéger le cerveau (via des antioxydants, la stimulation mitochondriale, la régulation des AGE…)
Mais surtout : adapter la stratégie à la personne, à ses antécédents, ses symptômes, et sa capacité réelle de transformation.
En conclusion
Le déclin cognitif n’est pas une fatalité.Et le diabète, même à un stade "précoce", est déjà une alerte silencieuse du cerveau.Plus tôt on agit sur la glycémie, plus on protège notre cerveau… et notre avenir.
Si vous êtes concerné.e par :
une fatigue chronique,
des troubles de la mémoire,
un terrain prédiabétique ou insulinorésistant,
ou un antécédent familial de démence,
➡️ Je vous accompagne pour mettre en place un plan d’action global, personnalisé et naturel, visant à préserver vos fonctions cognitives, protéger vos neurones… et redonner de l’élan à votre santé métabolique.
Avec sérieux et engagement,
François LOVO
Naturopathe – Micronutrition – Nutrigénétique
Prévention, cognition & métabolisme au cœur de l’accompagnement
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